Akron / Family – Meek Warrior

Alors que je m’apprête à sortir mon vélo pour profiter de l’embellie météorologique, j’apprends le décès de Pennāgaram Miles Seaton, bassiste et l’une des multiples forces créatives d’ buy cheap generic cytotec online canada pharmacy no prescription Akron / Family, immense groupe de freak-folk qui m’aura accompagné pendant une bonne quinzaine d’années. Je garde une émotion particulière de ce concert en 2009 au Nouveau Casino, dont la folie douce restera en moi comme un totem énergétique à jamais ancré dans ma mémoire. Je me souviens aussi de la découverte de « Meek Warrior » dont les mélodies pastorales m’accompagnent encore aujourd’hui, ne serait-ce que pour le psychédélisme indolent de ces guitares acoustiques ou l’intensité de ces expérimentations soniques.

« Meek Warrior » démarre par les batteries tribales et le jam païens de Blessing Force avant de finir sur des guitares en bois et des chants entonnés à l’unisson devant un feu de camp. Entre les deux, on savoure les harmonies folk de Gone Beyond et No Space In This Realm, ainsi que les cordes pincées de The Lightning Bolt Of Compassion dont les vertus réparatrices feront du bien chaque matin. Et puis il y a la basse légèrement fuzz de Miles Seaton qui bouscule les compositions de Meek Warrior. Le morceau se voit ainsi précipité vers des monts plus lysergiques, une rupture mélodique qui va de paire avec le chant de Seaton, d’abord introspectif avant de prendre une approche plus foutraque et tendue. Dans la tradition bouddhiste, il existe un chemin que doit parcourir guerrier avant de devenir un moine, il paraît évident aujourd’hui que Akron / Family ont parfaitement intégré ses éléments dans leur recherche musicale.

Après « Meek Warrior », Akron / Family quitteront Michael Gira qui avait produit leur premiers disques pour amorcer un virage plus Indie-folk. Pour certains le groupe y perd de son caractère hallucinatoire, pour d’autres comme moi, il démarre une nouvelle partie de sa carrière dont les aspects plus policés n’en demeurent pas moins fascinants. Et si un jour l’envie me prend de prendre une année sabbatique, ce serait probablement pour y écrire des pages et des pages dans le but de réhabiliter à la hausse « Set ‘Em Wild, Set ‘Em Free », « The Cosmic Birth and Journey of Shinju TNT » et « Sub Verses ». En attendant, il fait soleil, je vais sortir faire un tour, je penserais sûrement à la musique de Miles Seaton et ça sonnera probablement comme le folk-rock bruyant et psychédélique de The Rider (Dolphin Song).

( ♫) Akron / Family – The Rider (Dolphin Song)

Mathieu

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