Thee Oh Sees sort tellement d’albums qu’à ce rythme je finis par m’y perdre un peu. J’arrive à me repérer avec quelques signes comme la guitare fuzz, et le surplus de reverb. Il y a toujours une basse qui fonce à pleine balle. J’imagine facilement le batteur qui cogne et qui cogne derrière ses fûts. Je distingue aussi une guitare barytone par moment. Ca donne quelques lignes mélodiques vraiment belles. Dans ce sens, j’aime bien l’intro de No Spell. Le chant de John Dwyer est lui aussi reconnaissable entre mille. La voix est aigue, psychédélique, nerveuse, sûrement droguée. Je crois que l’écoute successive des dix morceaux de « Floating Coffin » apporte son lot d’effets psychotropiques pour des personnes, qui, comme moi, ne se droguent pas …
( ♫ ) Thee Oh Sees – I Come From The Mountain
Il y a bien des moments où Thee Oh Sees calme un peu le jeu. On dirait que le groupe se laisse parfois rattraper par une certaine noirceur. C’est presque surprenant chez eux, même s’ils nous avaient déjà habitué à jouer avec un son qui devenait parfois assez lourd. Sur le dernier titre, Minotaur, Il y a même quelques cordes qui viennent soutenir le groupe par endroit. C’est comme si Thee Oh Sees se retrouvait envahi par la folie qui agite notre monde. Je me demande d’ailleurs si ce ne sont pas ces instants de doutes qui rendent cet album encore plus beau à écouter …
( ♫ ) Thee Oh Sees – No Spell
Combien de temps leur faudra-t-il pour sortir un nouvel album ? C’est la question que je me pose à chaque fois que je trouve un nouveau disque de Thee Oh Sees, Ty Segall ou encore White Fence. La drogue y est sûrement pour beaucoup de choses dans ce rythme effréné, même si j’imagine bien qu’il doit y avoir d’autres motivations dans cette urgence. Pour l’instant ça va, mais quand les convulsions de Thee Oh Sees se calmeront progressivement, je commencerais à m’inquiéter …
( ♫ ) Thee Oh Sees – Minotaur
Mathieu