Kurt Vile au Nouveau Casino

Mercredi 22 Février. Je n’ai pas eu le temps de réécouter le folk-rock de Kurt Vile. Je remonte hâtivement la rue Oberkampf pour retrouver madame. J’ai travaillé loin aujourd’hui et je suis repassé par chez moi pour prendre mon appareil photo. Je n’aime pas être pressé comme ça, surtout que je suis en avance. Alors, après nous être retrouvés, nous attendons tranquillement dans la file d’attente. Nous sommes parmi les premiers à entrer dans la salle, à attendre devant la scène pendant que quelques autres personnes partent timidement commander une bière au bar du Nouveau Casino.

Puis Duke Garwood monte sur scène, branche sa guitare demi-caisse avant de plaquer avec sa main quelques accords dont l’électricité semble ranimer par moment une certaine idée du folk et du blues. Quand il ne joue avec le trémolo et la distorsion Duke Garwood chante d’une voix grave, qu’il n’hésite pas à entretenir par des lampées de whisky, bues depuis une petite flasque. On pourrait presque se croire dans un vieux bouge dans les années soixante-dix, perdu dans un coin des Etats-Unis ; fichue nostalgie d’une époque qu’on n’aura pas vécu … Sinon j’aime bien quand il joue en open-tuning, mais un peu moins quand il essaye de faire de la country avec un accordage classique. Ca ressemble parfois à Josh T. Pearson, heureusement en plus court et moins angélique que pour son dernier disque …

( ♫ ) Kurt Vile – My Best Friends (capté depuis la foule)

La salle finit de se remplir (le concert est complet ce soir.) On retrouve Christophe, Tristan (avec sa fille, dont c’est le premier concert de rock indé) et Bertrand. Kurt Vile arrive avec une Martin électro-acoustique. Il joue seul, c’est brut et touchant, c’est classique mais il y a indéniablement une présence dans cette voix qui monte dans les aiguës d’une façon si personnelle. Il y a aussi cette manière de plaquer ses quelques accords, ceux-là même qu’on connaît déjà mais qui sonnent une fois de plus comme si c’était la première fois qu’on les entendait. Kurt Vile nous joue là les plus beaux moments de son concert …

Très vite, Kurt Vile est rejoint par The Violators, le backing-band qui l’accompagne pour cette tournée. Un des guitaristes joue sur une Fender VI, une barytone qui permet de jouer à la fois de la basse et des solos salement distordus. J’aime bien. Et puis on prend quelques photos, et puis on capture quelques moments, et puis c’est déjà fini, comme ça avait commencé, tout seul avec sa guitare acoustique. On ressort du Nouveau Casino, je suis crevé, c’était bien et il est temps de rentrer en taxi. Au fait Kurt Vile portait un T-Shirt de Purling Hiss et ça c’était la classe …

( ♫ ) Kurt Vile (toujours capté depuis la foule)

Texte, photos et bootlegs (effaçables sur demande) par Mathieu Gandin

2 thoughts on “Kurt Vile au Nouveau Casino

  1. Putaiiiiiiiiiiinnnnnnnn, t’as vu Kurt Vile en concert !!! Son “Smoke Ring For My Halo” était, avec le Callahan et le Six Organs of Admittance, le plus beau album folk-rock sorti l’an passé (2011), voir plus….Un disque très Neil Youngien je trouve car à chaque fois que je l’écoute, je pense à “On The Beach”, comme une relecture moderne de ce chef d’oeuvre de folk rempli de rock et d’électricité.

    A + +

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