« You try to sleep / ‘Cause there’s never enough ». La semaine dernière j’ai eu du mal à dormir et puis finalement c’est passé, ça allait mieux. Le besoin de s’arrêter, de faire une pause, d’essayer de nouvelles choses, on avait senti ça du côté de chez Low. Un dernier album aux ambiances froides et paranoïaques, un side-project pour Alan Sparhawk avec le très rock Retribution Gospel Choir, le retour aux comics pour Zak Sally. J’avais d’ailleurs beaucoup aimé le passage autobiographique qu’il avait dessiné sur « Like A Dog », où il racontait ses longs moments de tournée. D’ailleurs c’est peut être tous ces éléments qui ont poussés le groupe a prendre une pause, c’est peut être aussi tous ces éléments qui ont inspirés Low pour réaliser « C’mon », un très beau disque, indéniablement.
« You try to sleep / Then you never wake up ». Alors comment fait-on pour revenir après quatre ans d’absence ? On embauche un nouveau bassiste, Steve Garrington, celui qui jouait avec Retribution Gospel Choir, puis on ressort les guitares, celles qui étaient cruellement absentes de « Drums & Guns », plutôt plaintives et tristes mais jamais défaites, en accords mineurs, avec ce regain d’électricité ou d’acoustique que l’on peut sentir sur certains titres. On chante dans le lointain, un coup c’est Alan Sparhawk, un coup c’est Mimi Parker, parfois tous les deux, et ça nous file toujours autant la chair de poule. Ca ressemble beaucoup aux premiers disques, « I Could Live In Hope » ou « Long Division » mais avec quelques choses de plus lumineux, c’est sûrement parce qu’on a voulu des intentions folks par moment et qu’on a invité Dave Carroll pour jouer du banjo.
« You stretch your wings / You take a breath ». Et puis il y a comme un état de grâce sur certains titres, ça commence avec Try To Sleep, où Low nous rappelle qu’il fut un groupe de slowcore à ces débuts, avant de brouiller un peu plus les pistes ; qu’il peut composer un morceau en égrenant lentement chaque note, comme pour faire résonner l’émotion le plus longtemps possible. Emotion à fleur de peau sur Especially Me avec la voix de Mimi Parker, prompte à faire couler des larmes lors de certains soirs fatigués. J’aime bien aussi Majesty / Magic qui retrouve par moment la noirceur de « Secret Name » l’un des mes albums préférés du groupe (même si je les aime tous en fait). Et puis il y a ce Witches avec ces clins d’oeil à Neil Young, superbe morceau à écouter allongé au pied d’un arbre, sous le soleil, à respirer un grand bol d’air frais …
« Try to sleep / Don’t look at the camera ». La semaine dernière j’ai eu du mal à dormir et puis finalement c’est passé ça allait mieux. Je m’étais réveillé vers quatre heures du matin, je repensais au boulot et dans l’espoir de me rendormir je me suis tourné à droite, puis à gauche. Puis je me suis levé, j’ai bu un verre d’eau, je me suis rallongé, j’ai pensé à autre chose. Et je me suis rendormi.
( ♫ ) Low – Try To Sleep
Par Mathieu
Chouette texte. 🙂
Pas encore écouté assez attentivement cet album mais la première impression a été bonne (faut dire que le teaser était déjà aguicheur). Bon après, je n’ai jamais été déçu par un album de Low. Je ne dois pas être bien objectif.
🙂
Cet album est traversé par de très beaux moments de grâce. Oui, vraiment, je l’aime beaucoup ce disque ..
Je vais peut-être vous surprendre mais je n’avais jamais écouté Low jusqu’à cet album et je suis sous le charme. Je vais donc me plonger, tête la première et oreille tendue, sur leur discographie.
J’ai lu des choses dures sur cet album sur un site que je ne citerai pas et je ne m’en remets toujours pas !
Super texte oui Mathieu !
🙂
C’Mon est une belle introduction à la discographie de Low, et je te recommande chaudement un peu tous leurs disques !