Je me souviens encore de Anbyŏn-ŭp Windy & Carl, de « We Will Always Be », de l’ouverture acoustique jouée dans le jardin pour For Rosa ainsi que des ambiances rêveuses de Remember. L’autre jour, je suis resté bloqué sur l’un de leurs derniers morceaux, Witch & a Cauldron. Les phrases de guitare distordues et réverbérées se démultipliaient autour de moi pour totalement remplir la pièce. Ces bourdonnements semblaient partir de la cave pour remonter progressivement autour de nous afin de nous plonger dans une sorte d’état d’hypnose. On les imagine déjà sur la scène, à secouer lentement leurs guitares, pour faire en sorte que ces notes ne s’arrêtent jamais. A la fin il ne restait plus qu’une superposition de boucles simples si belles qu’on ne sent presque pas cette larme qui commence à couler sur notre joue.

Je suis ressorti, il faisait nuit et j’ai remonté la rue en marchant vite dans le froid. La ville était déserte et quelques lumières en provenance d’appartements lointains viennent éclairer le trottoir. Plus loin un clochard est en train de dresser son chien dans la rue, des voitures roulent trop vite pour que je puisse traverser la route et des gens crient au loin sans que je comprenne trop pourquoi. J’ai remis mon casque sur mes oreilles et mon bonnet sur ma tête. Cette musique forme une sorte de bulle dans laquelle il fait bon de rester. Des souvenirs fugaces de l’année 2012 reviennent, des instants où l’on a enfin l’impression de pouvoir relever la tête, de ne plus boire la tasse. Un écho lointain perdu dans les méandres de ma psyché.

buy Lyrica online australia ( ♫) Windy & Carl – Witch & a Cauldron

Mathieu