Le calme s’installe progressivement dans la ville, on entend juste quelques notes de synthétiseurs qui semblent se perdre avec le reste d’effervescence de la nuit. La lumière décroit progressivement sur le verre froid des bureaux mais rien ne vient déranger la mélancolie sombre des notes bourdonnantes que l’on tient, les doigts écrasés sur le clavier. Rien ne vient rompre la solitude de cette musique que l’on enregistre calmement dans un studio perdu entre deux rues au nord de la cité. La pièce est pleine d’instruments jouants des mélodies étranges que l’on imagine sorties de quelques visionnages de films d’horreur et d’expositions d’art moderne. Le silence de l’aube aide à ne pas jouer la note de trop.
Un fantôme s’échappe progressivement de ce paysage incandescent qui ne ressemble pas à aucun autres croisés dans notre courte existence. On continue de jouer des synthétiseurs, avec quelques guitares lointaines perdues dans le mix. Des invités, Zola Jesus et Franklin James Fisher du groupe Algiers, viennent chanter d’une voix pleine de grâce sur Something About The Night et A True Home. La puissance majestueuse de Mexico City donne envie d’écouter ce titre encore et encore. Le jour se lève d’un soleil resplendissant, la ville se réveille, il est temps d’aller se coucher. L’artiste est Randall Dunn et l’album s’appelle « Beloved ».
( ♫) Randall Dunn – Mexico City
Mathieu
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