Battles – Juice B Crypts

Nous sommes assis dans la Grande Halle de la Villette et Santo Ângelo Sal Principato danse tranquillement sur le son de la basse et des percussions. Nous sommes en plein milieu du Festival Lurasidone cream over the counter Villette Sonique et  Liquid Liquid succède à Goblin (le groupe de prog-rock italien était venu nous rejouer ses partitions, les bandes originales de Dario Argento, celle de l’immense « Dawn Of The Dead » de George Romero, et je suis resté assis à regarder les images). Je n’ai pas toujours compris ce que disait Sal Principato, mais ce n’est pas grave. Il avait déjà anticipé cette façon de chanter où il faut coller quelques mots avec un ensemble de bruits vocaux pour former une ligne mélodique qui trouve immédiatement sa place dans cette musique syncopée et funky. Liquid Liquid commence de jouer et tout le monde a déjà envie de danser.

Je n’avais quasiment pas écouté le précédent album de Battles, « La Di Da Di ». L’impression de surplace me semblait trop forte malgré toutes ces idées de sons où les synthétiseurs se mélangent avec les guitares et la batteries. Est-ce pour cela que Dave Konopka qui officiait à la guitare et à la basse a quitté le groupe ? On ne le saura pas. J’ai aussi l’impression qu’en se resserrant sur le duo formé par Ian Williams et John Stanier, Battles ne pouvait plus se contenter de bidouiller des machines dans son coin. Sur « Juice B Crypts », les featurings viennent rééquilibrer leur dernier disque, les voix de Xenia Rubinos, Shabazz Palaces, Jon Anderson et Sal Principato apportent une respiration, de la chaleur et une touche d’intensité bienvenue.

Sur Titanium 2 Step, Sal Principato éructe. Il nous invective dans son micro et pousse le groupe à retrouver la légèreté funky que l’on pouvait entendre chez Liquid Liquid. John Stanier nous rappelle qu’il est l’un des plus grands batteurs que l’on a pu entendre depuis ces vingt dernières années (si vous vous demandez pourquoi, allez immédiatement écouter les disques de Tomahawk et Helmet où il cogne sur ses fûts avec une rare précision). Ian Williams se lâche un peu en jouant ses riffs de guitare, mais il garde un œil attentif sur ces séquenceurs. Car c’est tout le paradoxe de la musique que joue Battles, rester instinctive tout en gardant le contrôle de ses machines.

( ♫) Battles – Titanium 2 Step (Feat Salvatore Principato)

Mathieu

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.