The Psychotic Monks, Junior Rodriguez et Blatt au Réacteur

Vendredi 24 Janvier, je marche dans le froid vers Issy Les Moulineaux. J’ai raté le concert de buy provigil us The Psychotic Monks au http://rodneymills.com/2q6ji/john-aiken-basketball.html Trabendo au mois de Novembre et je me rattrape aujourd’hui en arrivant à Correntin Celton, plus précisément au Réacteur, où le quatuor joue ce soir. Le premier groupe, Blatt, a déjà bien entamé son set lorsque j’entre dans la salle. Le quatuor multiplie les riffs gavés de distorsion, la guitare est généreuse et la basse – une Rickenbaker, c’est un signe – ronfle comme jamais. J’imagine que leur boogie d’inspiration Stoner semble à la recherche d’un surrégime dont seuls les groupes de première partie ont le secret.

Au milieu des années 70 la musique de Junior Rodriguez aurait rempli des salles entières. Elle aurait été soutenue par de ferventes groupies et une ribambelle de jeunes critiques à l’image du héros du film « Almost Famous ». Mais nous sommes en 2020 et ces compositions pleines de saturation n’ont plus le monopole du bruit depuis bien longtemps. Celui qui a joué dans des groupes de metal-core tels que Sickbag ou Darkness Dynamite et, a, accessoirement, été batteur chez Dick Rivers, semble chercher comme un excès qui le dépasse. Mention spéciale pour son ingénieur du son qui réalise un énorme travail – faire sonner le set de Junior Rodriguez aussi propre que son album, enregistré seul avec ce qui me semble être un fervent désir de conquérir le monde – ne semblait pas une mince affaire.

J’observe les quatre de The Psychotic Monks régler leur matériel avant leur concert. Je les vois se concentrer progressivement, se préparer, jouer des drones à la guitare, aller chercher en eux une grande intensité pour l’heure qui va suivre. Ils vont d’ailleurs mettre tout les monde d’accord dès les premières notes de Isolation. La fureur sonique ne se fait guère attendre, tant le quatuor frappe en pleine gorge avec des guitares compactes, un farfisa hurleur et une rythmique métronomique. Le chant, habité, scandé, psalmodié, ne vous lâche plus et vous plonge dans une rare noirceur, comme sur la conclusion de A Coherent Appearance qui me semble toujours finir au bord de la folie. Lorsque les quatre de The Psychotic Monks réglaient leur matériel, j’ai eu l’impression d’entendre le guitariste reprendre BMBMBM de Black Midi. En rentrant chez moi, je me dis qu’une soirée avec ces deux groupes serait probablement l’une des plus fiévreuses qui soit.

( ♫) The Psychotic Monks – Isolation (Live)


( ♫) The Psychotic Monks – A Coherent Appearance (Live)

Mathieu

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