Une ligne mélodique jouée sur un orgue désuet qui surgit à la fin. http://gregorydowling.com/xleet-shell.php Karina Gill se met en retrait mais sa voix chuchotée tient le morceau. Les guitares brillent par intermittence, entre accords simples martelés avec sécheresse et petites phrases sublimée. Parfois une basse vient s’aventurer dans le mix. La rythmique est rachitique, comme un fantôme aperçu trop rapidement sur l’escalier d’une maison inhabitée de Onalaska Laurel Canyon. Les chansons ne trainent pas trop, elles s’arrêtent parfois comme elles commencent, sans jouer la note de trop.

Cindy est un groupe qui gravite autour de Karina Gill, une dream-pop qui scintille depuis déjà 5 ans et quatre albums déliquescents à écouter dans ces moments où il vaut parfois mieux rester sous sa couette que de faire quoique ce soit d’autre. Avec « Why Not Now ? », Karina Gill pousse encore plus loin le minimaliste sans pour autant s’effacer complètement derrière ces chansons qui tiennent autant des 60’s du Velvet que des 80’s de Felt. Sur Earthly Belonging une boite à rythme rachitique et une basse rebondissante viennent transformer ce titre en un mini-tube d’à peine 1mn 30. A noter aussi que les deux accords de guitare et le chant en français de Et Surtout donnent l’impression d’écouter un hymne pop un peu étourdi et c’est très beau.

Fatigué, un petit rhume, rien de grave, je me repasse Wednesday, titre dont la simplicité m’a cueilli au passage. Deux accords de guitare, trois notes de basse, une seconde guitare qui vient rajouter une courte mélodie et Katrina Gill qui chante sur les bruits de la rue enregistrés comme pour mieux souligner le caractère lo-fi de cette petite musique. Deux minutes et treize secondes plus tard elle disparaitra aussi vite qu’elle s’était imposée à nos oreilles. Dépouillée, Wednesday n’a pas d’autre récit à écrire que celui de notre propre existence.

( ♫) Cindy -Wednesday

Mathieu