Acoustique et bruit. A la guitare électrique. Au piano. Chuchotement.
Je ne sais plus comment j’ai découvert Boduf Songs, je crois que c’était une heureux hasard dans le flot incessant de nouveautés, je devais sûrement avoir besoin de ces quelques arpèges qui jouent lentement deux ou trois accords mineurs. Aujourd’hui, alors que la fatigue me sape le moral j’écoute les nouveaux titres que propose Mat Sweet sur « Internal Memo ». J’ai l’impression, une fois de plus, de le voir jouer dans mon salon, avec sa guitare acoustique, à chuchoter des textes tristes d’une rare beauté. Au milieu de Temping, le titre décolle, prend de l’ampleur, une légère emphase avant de se conclure. Sur Under Unborn Mouth Place on entend des bruits étrangement percussifs, des bourdonnements dérangeants …
( ♫ ) Boduf Songs – Temping
Au cours des trente-cinq secondes de Howl To Capitulate Undone Hours, il y a cette ambiance angoissante, presque industrielle. Pendant que ça résonne, le temps s’arrête avant de passer au titre suivant.
J’ai toujours préféré la guitare au piano, je ne sais pas pourquoi, ça doit venir de mes leçons de piano quand j’étais gamin. Sur Infernal Memo, Mat Sweet en joue, et curieusement, j’aime bien. Le titre s’installe doucement, laissant de la place au silence entre chaque note. J’imagine facilement le salon avec un piano dans le coin, on pourrait enregistrer avec quelques moyens rudimentaires, tout en restant discret, assez loin du musicien, assis là, dans un autre coin de la pièce …
( ♫ ) Boduf Songs – Infernal Memo
J’ai pensé à Bass Crawl – un immense titre d’Idaho dont je me dis qu’il faudra bien que j’écrive dessus un jour, même si d’autres l’on déjà fait mieux que moi – en écoutant Eternal Memo de Boduf Songs on retrouve certaines inflexions dans cette voix trainante et cette guitare gémissante, flottante, pleine de feedback. Je crois que je n’ai pas fini d’écouter ce titre, tout en restant là, assis dans le canapé, en ne faisant pas grand chose …
( ♫ ) Boduf Songs – Eternal Memo
Par Mathieu
Ce mec a une voix qui reste vraiment avec toi.
Oui, et l’impression s’accentue quand on écoute Intermal Memo en vinyle