Remember. L’album démarre par un titre assez court, joué à la guitare acoustique, il y a du bruit et c’est presque lo-fi (si ça veut dire encore quelque chose aujourd’hui …) Puis on reste sans mot, assis là à essayer de ne rien faire. Remember. Un titre ambiant qui appelle à l’introspection. Guitare et synthétiseur semblent partir dans une nappe qui a le pouvoir de me plonger dans un état de profonde hypnose, une sorte de transe qui donne l’impression de bourdonner à l’infinie. J’ai comme l’impression de reprendre pleinement conscience du temps qui passe à chaque écoute du dernier album de Windy & Carl. Remember.
( ♫ ) Windy & Carl – Remember
Au début, on entend le bois qui grince puis il y a cette phrase mélancolique jouée au piano, on ressent comme un sentiment de déracinement au travers de cette mélodie classique. L’autre soir je suis allé voir un film à 22h, c’était la seule séance, j’étais dans une autre ville, celle de mon enfance et ça faisait longtemps que je n’étais pas allé au cinéma à cette heure et dans cette ville. Ca devait être ma propre mélancolie qui se mélangeait avec celle de la musique. Il y a aussi un violon et un violoncelle, je crois. Ólafur Arnalds a enregistré ce titre de passage dans un appartement à Los Angeles. Au début, on entend le bois qui grince puis il y a cette phrase mélancolique jouée au piano, on ressent comme un sentiment de déracinement au travers de cette mélodie classique …
( ♫ ) Ólafur Arnalds – Fyrsta
Ca commence avec une note de basse, suivi d’un pattern rythmique plutôt simple, puis quelques nappes ambiantes, sûrement trouvées en bidouillant sur un laptop. Dehors la pluie s’abat sur les trottoirs de la ville, des lumières rouges, jaune et verte réfléchissent par endroit. Tu marches dans la rue les mains bien enfoncées dans tes poches et tu remontes la capuche de ton hoodie sur la tête. Des voix gavées d’écho sont samplées dans un ordre presque aléatoire. Les basses sont triturées dans un filtre de distorsion et deviennent obsédantes. Le pattern rythmique s’arrête puis redémarre, puis s’arrête. Encore et encore avant que ce titre protéiforme ne devienne ambiant. On entend comme les craquements d’un vieux vinyle qui tourne en boucle sur le lock-groove. Puis tu t’arrêtes en dessous d’un abri de bus à regarder les étranges formes qui se dessinent dans les étoiles. Reset.
( ♫ ) Flying Lotus – Spicy Sammich
Par Mathieu
Magnifique album que ce “We Will Always Be”, le dernier Windy & Carl. Une musique d’apaisement, de tranquillité, de zénitude et de total abandon de soi. Tellement aimé que j’ai aussi exploré leur “Consciousness” de 2001, disque dont la pochette est identique à celle d’Archie Shepp et son “The Way a Haed” de 1968. Pochettes identiques mais pas les musiques : Ambiant/Drone pour le duo et Free jazz pour Archie ! Zénitude sonore contre rage musicale !!!
“………Ca devait être ma propre mélancolie qui se mélangeait avec celle de la musique…Il y a aussi un violon et un violoncelle…….” Il y a peu d’instrument sur lequel je peux placer un sentiment : le violoncelle pour la mélancolie. Je ne peux que ressentir celle-ci quand je l’entend jouer !!!
A + …………………….
De Windy & Carl, J’avais écouté The Dream House, 2 CD d’ambiant / drone !!