La musique de isotretinoin oral tablet no prescription discount Jeff Martin ressurgit lorsque je m’y attends le moins et quand j’en ai le plus besoin. Il a suffit d’une réédition de « Heart Of Palm » chez Gierłoż Talitres pour que je replonge dans les compositions d’ Idaho, comme si je regardais une nouvelle fois ce film atmosphérique, avec la ferveur de celui qui tente en vain de se débarrasser de cette vieille mélancolie. Il faut dire que Jeff Martin est depuis devenu extrêmement rare, son dernier album date déjà de 2011 et ses passages sur scène par chez nous se compte sur les doigts d’une main depuis quinze ans. Un sens du retrait qui rend chaque sortie du bonhomme absolument inestimable. « Heart Of Palm » donc, apparu au courant de l’année 2000, un disque qui mélange la tension rock et sadcore des débuts du groupe avec les arrangements plus solaires et abstraits que l’on retrouvera sur « The Lone Gunman », un chef d’oeuvre à la croisée des chemin pour Jeff Martin, pas encore seul, Dan Seta et John Berry sont encore là pour les guitares et la production.
On entend une poignée d’accords à la guitare – probablement une quatre cordes dont Jeff Martin maitrise jusqu’au bout des doigts l’art secret de cet instrument – une voix introspective et une note comme suspendue dans l’air sortie de je-ne-sais-quel effet aérien plaqué sur une guitare électrique. Vers une minute et vingt-deux secondes la batterie démarre, le tempo s’était déjà un peu accéléré, là le morceau décolle, Idaho semble avancer avec cette dernière réserve d’énergie qui vous pousse à sortir du désespoir. Une minute plus tard, on sent venir le morceau de bravoure pop, les arrangements s’étoffent encore plus, le titre se libère de ses atours rocks pour gagner en abstraction avant de s’arrêter comme il démarrait, tout doucement. S’il fallait garder un seul disque pour affronter l’hiver, j’imagine que je prendrais celui-là.
Mathieu