2016

En 2016, j’ai souvent pesté contre cette année morne et révoltante par bien des égards. Morne de par la série de décès survenus au cours de cette période, probablement le signe d’un changement, un mouvement, la fin progressive d’un temps irrémédiablement appelé à disparaître un jour. also David Bowie est décédé quelques jours après la sortie de « Blackstar » , idem pour Leonard Cohen qui s’en allait peu après l’arrivée de « You Want It Darker », deux disques mortuaires dont il restera ce qu’il me semble être certains des titres les plus tristes et apaisées – Lazarus pour le premier et You Want it Darker pour le second – écrits par ces deux artistes. Révoltante de par la tournure des événements qui s’agencent dans le monde, une raison de plus pour voir la politique réapparaitre un peu partout, y compris dans la musique de Michel Cloup, qui signe l’un de ces plus beaux textes avec Nous qui n’arrivons plus à dire nous, des punks de Rixe et de Lou Barlow qui s’interroge sur l’écologie et la fin du monde en marge de Dinosaur Jr.

En 2016, « EARS » de Kaitlyn Aurelia Smith, Heron Oblivion ainsi que les deux disques de Marissa Nadler ont été de loin les choses les plus belles mélodies que j’ai pu écouter cette année.

En 2016, le label Clapping Music s’est arrêté et nous a livré trois de ses plus beaux disques avec « L’aurore » de Yeti Lane, « Ascension » d’Orval Carlos Sibelius et « Holy Names » de My Jazzy Child.

En 2016, j’ai quand même eu beaucoup de plaisir à écouter Dinosaur Jr, Rob Crow, King Champion Sound, Parquet Courts, Deerhoof, Steve GunnKevin Morby, Tindersticks, Teenage Fanclub, Cass Mc Combs, The Tyde, Chris Cohen, Descendents, Danny Brown, It It Anita et Cavern of Anti-Matter.

En 2016, j’ai eu une belle révélation avec un groupe d’indie-rock Polonais qui s’appelle Trupa Trupa, dont certains titres m’évoquent à la fois Codeine et Hood, ce qui n’est pas une mince affaire.

En 2016, il m’a semblé que The Body, Aluk Todolo, Cobalt, Grand Magus, Psalm Zero et Big Business étaient très en colère, ça m’a donné l’impression de vouloir faire du bruit, un peu peur aussi et comme j’aime bien les films d’horreur, c’était plutôt bien d’entendre ça.

En 2016, je garde précieusement les méandres électroniques, abrasives et ambiantes de Nadja, Autechre, Zomby, Boobs of Doom (mention spéciale pour avoir trouver un nom pareil), Mogwai et M[[o]]on pour m’aventurer en forêt, dans une rue déserte, un terrain vague, un espace urbain non habité ou tout simplement chez moi, assis face à mon ordinateur, dans le noir.

En 2016, j’ai écouté pas mal d’artistes folk – Mike Wexler, Daniel Bachman, Matt Elliott, Rach Tree, Riley Walker – qui m’ont donné l’impression, à la longue, d’enregistrer des compositions simples et hypnotiques, comme destinées à nous protéger progressivement d’une sorte de bruit ambiant, de nous immerger dans le calme.

En 2016, j’ai suis allé voir beaucoup de concert, pour certains j’ai réussi à en tirer quelques photos correctes.

Et en attendant la suite, un mix de cette année (pensé comme un album à écouter d’une traite) et bonne année 2017 à tous!

( ♫) Cass McCombs, Trupa Trupa, Rob Crow, Michel Cloup, Descendents, Dinosaur Jr, Big Business, Kaithlyn Aurelia Smith, Zomby, Autechre, King Champion Sound, Mike Wexler, Marrissa Nadler

Mathieu

2 thoughts on “2016

  1. Sympa ce résumé de 2016. Il y a beaucoup de choses là-dedans que j’ai aimées, surtout au rayon folk. J’y ajouterai les albums de Pedro Soler/Gaspar Claus (avec Matt Elliot en guest), celui de Sarah Louise chez VDSQ, Glenn Jones, Danny Paul Grody, Marisa Anderson, Gareth Dickson… Et chez les plus énervés, la pépite finlandaise d’Oranssi Pazuzu.

    1. Oui, le Glenn Jones est très beau (faut que j’aille écouter le reste). J’ai pas mal écouté le Oranssi Pazuzu aussi, très sombre, avec des guitares nerveuses et effrayantes.

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